il était une fois un garçon curieux....
Si l'arbre tombe dans la forêt et qu'il n'y a personne pour l'entendre, fait-il du bruit?
Si un artiste produit des oeuvres qu'il ne montre jamais, est-il vraiment un artiste? est-ce de l'art?
Cette dernière question a souvent fait l'objet de discussions entre Loverman et moi.
Je vais donc défendre ma position et il s'arrangera bien avec la sienne.
Je crois qu'une partie essentielle de ce qui prête à l'art sa réalité, sa portée, son aspect essentiel à la vie et à l'évolution sociale, c'est le fait qu'il soit vu, lu, entendu, touché. Donc le rôle du spectateur est une partie intrinsèque de l'oeuvre.
De là l'importance de cultiver notre curiosité, notre sens de la découverte et de se prêter le plus souvent possible à des expériences déroutantes, déconcertantes, touchantes et très souvent dérangeantes.
En réfléchissant à la curiosité et à l'ouverture à l'inconnu je pense tout de suite à mon ami JPG que j'appelle aussi l'éternel ado à binocles (ceci est une appellation contrôlée). L'EAAB (éternel ado à binocles) est un homme qui a célébré plusieurs fois l'anniversaire de son adolescence éternelle et il demeure probablement l'homme le plus allumé et le plus curieux que je connaisse et croyez-moi, j'en connais des pas pire allumés!
Je suis toujours émerveillé par l'indéfectible faculté d'émerveillement de l'EAAB. Comme un gamin avide de découvrir les choses pour la première fois, il est toujours disponible, parcourant les salles d'expositions et de spectacles, les centres d'artistes et les galeries, de la trèèèès belle ville de Québec et d'ailleurs.
Il se lance au devant de l'incongru et ose l'impertinent. Par l'expression de ses idées, de ses vues sur le travail de beaucoup d'artistes actuels, sur les ondes radiophoniques* ou dans les revues d'art, il donne une voix à l'art et aux artistes et titille le cerveau de ses semblables. Infatigable il nous harangue et nous fouette la paresse décadente pour nous amener, à jouir comme lui, du beau, de l'horrible, du génial et de l'amer.
Si j'ai envie de vous parler de lui aujourd'hui, c'est que je rencontre trop souvent des blasés, des revenus de tout, et des, oh incroyable infamie, qui trouvent la vie platte!. Il faut vouloir quand même pour s'emmerder dans la vie!
À tout ceux là j'ai envie de crier: suivez les traces de mon EAAB, pour une fois aventurez-vous sans protection sur les terrains inconnus, vous n'attraperez pas de maladie, sauf peut-être la fièvre de l'art, l'accoutumance à la réflexion.
De retour sur les ondes de CKRL 89,1 en septembre; l'Aerospatial, l'émission 100% art actuel