mercredi, mai 23, 2007

Découverte

Récemment lors d'une visite à la Galerie Madeleine Lacerte à Québec, je suis tombée sur un tableau en noir et blanc avec un peu de rouge: un taureau, un cheval, suspendus dans l'espace. minutieusement tracés, parfaitement représentés. Et puis un camée, un visage, une femme ... incongrue


Charmée, j'ai demandé le nom de l'artiste: Alain Bonder.

Je ne le connaissais pas. J'ai regardé quelques unes de ses toiles à la galerie puis sur Internet. J'ai beaucoup aimé ce que j'ai vu même si j'ai trouvé le travail parfois inégal, tâtonnant peut-être. Mais n'est-ce pas là toute la beauté de l'art, travailler, avancer parfois à tâtons, réfléchir, grandir, apprendre à mieux maîtriser le trait, l'espace la lumière, l'émotion.

Alain Bonder donc.... une jolie rencontre

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mercredi, mai 02, 2007

Vivre avec Martin Bureau

Il y a des tableaux qui, quand on les voit, nous frappent, nous bouleversent, mais avec lesquels il nous serait tout à fait impossible de vivre. Je suis par exemple restée de longues minutes en contemplation de certains tableaux de Marc Séguin

Autoportrait

L'image imprimée dans mon cerveau m'a habitée pendant plusieurs jours en créant un certain malaise à la limite de la douleur. Avec ce genre d'oeuvre, il est,à mon avis, très difficile de cohabiter.

Sabotage 2

Par contre, je partage mon espace depuis un an avec un tableau de Martin Bureau. Ce tableau me réjouit et j'ai passé de longues minutes, voire des heures à le contempler.
Je l'aime voilà.
Le regarder me fait plaisir, m'apporte de petits morceaux de bonheur que j'emmagasine soigneusement pour des jours plus sombres.
La danse en ligne est une marche militaire (2006)

Vivre avec un tableau ce n'est pas rien, ça ne se fait comme ça. Je ne comprend pas que l'on puisse choisir des tableaux en fonction de la couleur de ses murs ou de la taille de son sofa!!

Vivre avec un tableau est un acte intime, intensément personnel et parfois, comme dans les histoires d'amour, un jour on arrive plus à cohabiter. J'espère que ce jour n'arrive jamais entre moi et Martin Bureau....
Voici un petit aperçu de l'art de Bureau. Si vous voulez en voir plus il expose en ce moment à la Galerie Orange à Montréal

Lueur bleue (2006)

Gérald Leblanc/Rodrigue Jean



Au sujet de la mort de Gérald Leblanc Rodrigue Jean dit: " Gérald n'est pas mort sa mort c'est un incident dans sa vie"
Rogrigue Jean a réalisé pour le compte de l'ONF un documentaire sur le poète acadien Gérald Leblanc: L'extrême frontière.

Il est présenté à Montréal au Cinéma Beaubien jusqu'au 3 mai: grouillez-vous!!!

Je ne l'ai pas encore vu, je le verrai et vous en parlerai. En attendant je vous invite à écouter l'entrevue avec Rodrigue Jean à Macadam Tribus

Inter/performance

Je vous ai déjà parlé dans un autre billet; (En parlant de choquer 5 mars 2007), de mon intérêt parfois un peu perplexe pour l'art performance. En septembre 2006 se tenait à Québec, la Rencontre internationale d'art performance.
" L'art action reste un mode de faire qui par son implication physique touche à divers systèmes d'application de l'énergie artistique en direct, avec un public présent, actif ou non."
tiré d'Inter art actuel printemps 2007



Le dernier numéro de la revue Inter art actuel est entièrement consacré à cet évènement et quel numéro!! Le choix des textes et des photos, nous transporte véritablement dans cet univers bigarré et déconcertant de la performance. Le numéro est enrichi d'un DVD qui présente chacune de ces performances pour notre plus grand plaisir et parfois notre plus grand ennui. Car évidemment, l'art performance, l'art action n'est pas un long fleuve tranquille, ce n'est pas , loin sans faut, une succession harmonieuse de gestes et de symbolisme. Donc le numéro printemps 2007 de la revue Inter est à mon humble avis un outil puissant pour nous faire découvrir ce monde parfois obscur, lourd et douloureux et aussi souvent, joyeux, hilarant et suprêmemnt réjouissant. Un monde éclaté par les gestes, mais aussi contraint par la langue, des gestes qui n'échappent pas aux mots.

La revue Inter, pour les textes magnifiques et pour une fois, pas trop hermétiques, les photos splendides et le DVD