vendredi, juin 22, 2007

Être ou ne pas être son opinion

Mon dernier billet faisait référence à un article de Monsieur Alexandre Motulsky-Falardeau paru dans le journal Voir. Sachez, chers lecteurs et lecteuses, que ce papier a soulevé un vent de révolte chez les artistes et autres citoyens animés d'un amour de l'art. Nombreux furent les commentaires envoyés à monsieur Motulsky et à son rédacteur en chef, mon billet n'étant pas, et de loin, le plus virulent ou le mieux argumenté. Je vous invite entre autre à lire les 2 billets à ce sujet sur le blog de l'Interventionniste ainsi sur celui de Richard Ste-Marie

Or dans presque toutes les réponses à ce qu'il a considéré comme des attaques de notre part, monsieur Motulsky a écrit que nous n'avons pas à nous attaquer à lui, qu'après tout il n'est pas ses opinions! ??????!!!!!*&*((&)%//$&*%

Je ne sais pas quelle ponctuation ajouter pour exprimer ma surprise, mon incompréhension et mon désaccord parfait avec cette rhétorique claudicante.

J'ai toujours pensé au contraire, que nous sommes nos paroles et nos actes car que serions nous d'autres!! Quelle est la substance qui nous construit si ce n'est celle de notre pensée, de nos opinions et de nos actes!! Il me semble qu'à part ça, nous sommes un tas d'os, de peau, de plus ou moins de chair avec du beau linge pis des souliers!! Bien sûr nos opinions évoluent au fil du temps de l'apprentissage et de la sagesse, qui avec un peu de chance finit par s'installer. Bien sûr, j'ose espérer, nos actions deviennent plus conscientes et se transforment aussi à mesure que nous vieillissons. Mais je le répète que sommes-nous donc, qu'elle est notre essence profonde si ce n'est cela?

Enfin, notre Monsieur Motulsky est de son propre aveu "doctorant en philosophie"
(si,si, je vous assure, ce n'est pas moi qui l'invente) ceci explique donc probablement cela.

Comme me le rappelait mon copain Richard Ste-Marie en citant Bourgeault: "il faut dire ce que l'on pense, ça aide les autres à penser" Ce à quoi je me permets d'ajouter en l'occurence;il faut aussi penser avant de dire, et surtout avant d'écrire.

lundi, juin 18, 2007

Cracher à travers son chapeau

Je vous ai parlé il y a quelques mois du site Internet d'un artiste que j'aime beaucoup; Yves Tremblay.

Yves Tremblay présente Au Lieu, à Québec, son exposition; Réverbération depuis le 24 mai dernier. Cette installation est un autre exemple de l'esthétique hautement individuelle du Sieur Tremblay.

Or dans un article paru dans le journal VOIR Québec, le splendide et très allumé journaliste Alexandre Motulsky-Falardeau crache à travers son chapeau un article sur la vocation du Lieu et éclabousse dans la foulée, l'oeuvre d'Yves Tremblay. ÇA M'IRRITE PROFONDÉMENT!!!

Le Lieu, centre d'artistes auto-géré, s'emploie très efficacement à faire la promotion de l'installation, de la performance et d'autres formes d'art actuel depuis 25 ANS!!! 25 ANS NOM DE D.... c'est quand même un exploit en soi. 25 ans de rayonnement à travers le monde car, n'en déplaise à monsieur Motulsky-Falardeau, le Lieu occupe une place importante et prestigieuse dans le paysage de l'art actuel hors frontières. Et oui mon cher Alexandre, le portrait global dépasse les limites de la ville de Québec et même du Québec, il faut regarder un peu plus grand, un peu plus loin que le bout de sa vision tronquée avant de foutre dans le même panier tout le travail réalisé par les artistes en terme d'installations et de performance depuis 25 ans.

Loin de moi l'idée de refuser la critique ou encore de fustiger aveuglément toute personne qui s'y emploie, mais il serait intéressant que le critique en question possède son sujet et soit capable d'étayer ses propos d'une connaissance tangible. L'expression d'une opinion toute personnelle et arbitraire peut avoir sa place dans un journal, mais elle devrait se retrouver dans l'OPINION DES LECTEURS.

En terminant, vous pouvez lire l'article de monsieur Motulsky-Falardeau dans le VOIR, mais, plus important encore, vous pouvez visiter Le Lieu et voir l'expo d'Yves Tremblay.

Je vous invite donc encore et encore à ouvrir les yeux, tendre l'oreille, allonger le pas et franchir le seuil d'une galerie, d'un musée ou d'un centre d'artiste. Je vous conjure d'aller voir des shows de danse, de musique ou de théâtre.

Consommez de l'art, construisez votre monde et forgez vos propres opinions, comme ça les critiques démagogues de ce monde n'auront sur vous, aucune prise!

samedi, juin 16, 2007

Marilyn dernières séances

J'éprouve, comme des millions de gens sur cette terre, une grande fascination, une sorte d'amour maladroit pour Marilyn Monroe.

Je suis, en cela, d'une banalité navrante.

Ma jeune soeur m'a offert pour mon anniversaire,le roman de Michel Schneider, Marilyn dernières séances. L'auteur y a imaginé les 30 derniers mois de la vie de Marilyn à traver sa relation avec son psychanalyste;Ralph Greenson C'est un livre rempli de faits et d'anecdotes historiques, mais c'est surtout un ouvrage touchant et profondément émouvant qui esquisse délicatement, en nuances et en demi-teintes la nature complexe, à la fois sombre et lumineuse, désespérée et résiliente de la Star des Stars.

Je me suis plongée dans la lecture de ce bouquin, tête première, et je dois parfois poser le livre, le mettre de côté, la gorge nouée, les yeux brouillés de larmes. Marilyn me bouleverse, son histoire m'arrache le coeur. Comme beaucoup de ses fans, pour une raison obscure, je m'identifie à elle. Pourtant je ne suis pas une enfant abandonnée, je ne suis pas taraudée par l'angoisse maladive et l'insécurité chronique et j'ai dépassé depuis quelques années l'âge qu'elle avait quand elle est morte. J'imagine que je rêve aussi de posséder une fraction de sa beauté, de la magie de son image.

Je suis toujours aussi peinée de savoir que tant de gens l'ont côtoyée, l'ont adulée et que si peu l'ont vraiment aimée. Une héroine en détresse qu'aucun chevalier ne sera jamais arrivé à sauver du naufrage. Une noyée éternelle, une irrécupérable.

Par cette écriture, je voyage dans le temps et j'effleure une époque brillante, fragile et factice, une époque de paillettes, de décor de carton-pâte, de névroses et d'auto destruction totale. Une époque que je n'ai pas connue, une Star tremblante et lumineuse, éternelle comme nulle femme ne pourra jamais l'être.

Merci ma petite soeur