mercredi, août 26, 2009

un nouveau bébé, en papier... virtuel


27 aoùt. Québec,


CAFÉ ABRAHAM-MARTIN 5 À 7

Lancement de la nouvelle revue sur les arts visuels à Québec

PUNCTUM, UNE REVUE VIRTUELLE


Big Sista se voit honorée d'y collaborer...




vendredi, août 21, 2009

l'artiste et l'agriculteur: fable moderne*

Un bon matin du mois de mai, Conrad part labourer son champs sur son tracteur. À la fin de sa journée, il passe comme toujours devant la petite tonnelle en ruine qui borde le champs. Elle fut construite par une jeune femme romantique il y a bien longtemps. Conrad, romantique en secret, l'épargne donc de ses redoutables machines. Il n'y vient personne d'autre que lui. Or en cette journée de mai, il aperçoit sous la tonnelle un grand homme debout devant un chevalet. Conrad observe attentivement l'homme qui peint. Il le voit mélanger les couleurs, froncer les sourcils et attaquer la toile de grands gestes hardi.
Conrad intrigué, interpelle l'homme:

  • Bonjour, maudite belle journée hein?
  • Oui, splendide
  • Je vois que vous travaillez?

Le peintre ahuri lui répond:

  • Non, je me repose.

Conrad fait celui qui comprend et repart sur son engin. Perplexe, il rentre chez lui, mais oublie bien vite cette réponse farfelue.

Le mois d'août arrive et avec lui, le temps de la moisson. Conrad s'installe sur sa moissonneuse-batteuse-lieuse (y que j'avais hâte de ploguer ce mot dans un billet). Arrivé au bout du champs, il repasse devant la tonnelle. Tout d'abord il la croit déserte, puis il repère l'artiste couché dans l'herbe, mâchonnant une tige de blé. Conrad toujours amical lui dit:

  • Bonjour, toute une belle journée encore non?
  • Oui en effet il fait beau en baptême!
  • Alors vous vous reposez?

Et le peintre tout étonné lui répond:

  • Ben.. non, je travaille.

*Cette fable c'est mon super L qui me l'a racontée et je me permets de vous en faire profiter

jeudi, août 13, 2009

La petite danseuse qui cherchait des livres


Elle est arrivée récemment dans mon trop grand appartement, une jolie jeune femme couleur de caramel. Elle a fait sa chambre et son petit salon dans les pièces qui donnent sur le jardin Elle est vive et pleine d'humour. Elle est la nièce de Big Sista, ma nièce à moi, la très précieuse et très aimée "petite danseuse". C'est son nom, enfin, c'est celui que je lui donne ici.

Le cours de notre vie se transforme au rythme de ses cours de danses, des applications de glace sur ses blessures et de nos discussions sur l'art. Est-ce de l'art? Qu'est-ce que l'art? Peut-on vraiment créer du nouveau, de l'inédit? Pis maudit que ça fait mal aux muscles les cours de ballet. Big Sista compatit puisqu'elle foula, luxa, étira, froissa, claqua nombre de muscles elle-même, dans des studios trop chauffés, remplis de maillots noirs et de collants roses.

Ce soir, après une journée de promenade et de soleil, nous nous sommes assises dans la pièce où je tente d'écrire, devant cette bibliothèque pleine à craquer de livres qui m'ont réjouie, émue, éduquée, tourmentée, fait réfléchir et qui ont simplement fait passer le temps dans une petite brume parfaitement confortable. Avec elle j'ai cherché LE livre, j'ai fait une ballade parmis ces pages chargées. Elle me regardait, m'écoutait la tête penchée.

J'ai failli lui donner Belle du Seigneur, et j'ai hésité. Finalement, elle est allée au lit avec une pile de livres. Je ne vous dit pas lesquels. Entre Big Sista et la petite danseuse, il y a de jolis secrets.