lundi, janvier 21, 2008

BLANC COMME....



BLANC COMME...

Le silence,
L’angoisse
La détresse
L’attente
L’espoir
L’amour...





Blanc comme.........l'espace infini

Douze femmes qui nous disent en quelques mots, la mort vraie, de leur mère. L’émotion nous étreint, la grosse boule dans la gorge. Les douze femmes se déplacent et s'installent derrière nous, les spectateurs. Elle tiendront le rôle du choeur tout au long de la pièce.

Puis entrent en scènes deux femmes, deux sœurs, si différents d’une de l’autre, mais liées par leur enfance, par l’amour et par cette mère qui meurt dans la pièce d’à côté. Deux femmes avec chacune leur voix, qui trop souvent se croisent sans se répondre. Simone Chevalot et Isabelle Roy donnent vie à ces sœurs, une vie toute en nuances et en émotions. Un jeu d’actrice fort, profondément émouvant, qui coupe parfois le souffle à force de vérité.

Il y a dans le texte des moments pleins de grisaille et de lenteur, mais aussi des moments d’une immense beauté et tristesse et finalement des petits éclairs de soleil, des moments de joie pure, toute blanche. Comme un soleil d’hiver un peu froid, mais qui brille et réchauffe tout de même.

Comme dans la vie, le drame de la mort n’est pas un long envol toujours intense et toujours digne. BLANC nous présente ces jours et ces nuits de veille qui défilent sans distinction, hors du temps, parfois trop vite et parfois d’une lenteur d’agonie. Deux sœurs tendues, impatientes, tristes, qui ne veulent pas montrer à l’autre leur peur et leur angoisse. Parce que quand on veille sa mère à l’agonie, on ne peut pas se permettre de pleurer. Si on se met à pleurer, ce sont les digues qui lâchent et comment arrêter le flot???... alors on ne pleure pas. On marche avec prudence, sur la pointe des pieds autour de l’autre, sur la pointe des pieds autour de la mort. On lève un peu le voile sur sa vie, prudemment, craintivement.

Il faut voir BLANC, parce que les occasions d’entendre des textes et des témoignages sur ce sujet tabou sont trop rares. Parce qu’Émannuelle Marie (l’auteure) Isabelle L. Blais (metteure en scène) Simone Chevalot et Isabelle Roy (commédiennes), les douze femmes (le chœur) Fruzsina Lanyi, Jimmie Leblanc et Stéphanie Leblanc (concepteurs), nous offrent un spectacle sans complaisance, sans larmoyance, un spectacle sobre, beau et poignant.

BLANC
Du 8 au 26 janvier 2008

1 Comments:

At 7:38 p.m., Anonymous Anonyme said...

Bien lu, merci pour le résumé et vos impressions. J'en parle à ma conjointe!

Accent Grave

 

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