Pudeur
Devant un mirroir, Alice s'arrête. Elle se regarde, elle pose la main sur le tain, des murmures s'élèvent, des mots chuchotés, des voix entremêlées. Alice tend l'oreille, elle recule, elle regarde... on la regarde.
Ce mirroir c'est l'intallation de Jean Dubois à Méduse Les Errances de l’écho et la fille ce n'est pas Alice c'est moi.
Je suis devant cette installation et malgré moi j'en fais partie puisqu'elle me parle, qu'elle réagit aux gestes que je pose. Je regarde autour de moi, je me sens mal à l'aise devant le regard des autres, comme si on m'observait en train de poser un geste très intime, gênée comme quand on rêve qu'on oublie de s'habiller pis qu'on se retrouve tout nu à l'école
Cette pudeur de se faire prendre en flagrant délit de participation à l'art je la ressens toujours. Peu importe le nombre d'expositions, de performances, d'installations auxquelles j'assiste, auxquelles je "participe". Je me sens toujours un peu coincée, un peu riddicule. C'est tellement plus facile d'observer en retrait.
Jean Dubois disait hier en entrevue à l'Aérospatial, émission 100% arts visuels sur les ondes de CKRL 89,1, que ses installations "interactives" avaient entre autre comme objectif de faire prendre conscience au spectateur de son action, sa réaction face à l'art. Alors je dit: mission accomplie. Le sens nous frappe.
Pourquoi d'ailleurs cette pudeur? Est-ce parce que dans l'interaction avec l'oeuvre on se met soi-même à nu, comme l'artiste, serait-ce que l'on fait partie de l'oeuvre?
Je retournerai voir "Les Errances de l’écho " en espérant être seule, et là, comme en cachette, j'entendrai les murmures s'insinuer dans mon esprit
Mois Multi
Méduse
Québec
Ce mirroir c'est l'intallation de Jean Dubois à Méduse Les Errances de l’écho et la fille ce n'est pas Alice c'est moi.
Je suis devant cette installation et malgré moi j'en fais partie puisqu'elle me parle, qu'elle réagit aux gestes que je pose. Je regarde autour de moi, je me sens mal à l'aise devant le regard des autres, comme si on m'observait en train de poser un geste très intime, gênée comme quand on rêve qu'on oublie de s'habiller pis qu'on se retrouve tout nu à l'école
Cette pudeur de se faire prendre en flagrant délit de participation à l'art je la ressens toujours. Peu importe le nombre d'expositions, de performances, d'installations auxquelles j'assiste, auxquelles je "participe". Je me sens toujours un peu coincée, un peu riddicule. C'est tellement plus facile d'observer en retrait.
Jean Dubois disait hier en entrevue à l'Aérospatial, émission 100% arts visuels sur les ondes de CKRL 89,1, que ses installations "interactives" avaient entre autre comme objectif de faire prendre conscience au spectateur de son action, sa réaction face à l'art. Alors je dit: mission accomplie. Le sens nous frappe.
Pourquoi d'ailleurs cette pudeur? Est-ce parce que dans l'interaction avec l'oeuvre on se met soi-même à nu, comme l'artiste, serait-ce que l'on fait partie de l'oeuvre?
Je retournerai voir "Les Errances de l’écho " en espérant être seule, et là, comme en cachette, j'entendrai les murmures s'insinuer dans mon esprit
Mois Multi
Méduse
Québec
2 Comments:
Il y a de ces propos, comme les vôtres qui font comprendre ce qui ne se dit pas facilement mais qui s'entend à coup sûr.
Bravo et merci!
Accent Grave
J'aime la pudeur, la pudeur c'est de l'humilité non diluée.
Accent Grave
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