Foule atone sans idéal
Quand, il y a quelques années à Québec, on a voulu retirer Jef Fillion des ondes de la radio poubelle, quand on a voulu fermer la gueule à ce propagateur de haine, j'ai été atérée de la quantité de gens qui se sont mobilisés pour réclamer à grands coup d'autocollants la LIBARTÉ d'expression. L'obésité de la mobilisation m'était surtout douloureuse en comparaison à l'anorexie de celles qui l'on pouvait rencontrer lors des rassemblements pour manifester contre la guerre, contre des injustices sociales, pour réclamer un pays, ou encore pour dénoncer des ignominies politiques.
La mort de Falardeau m'a remis en tête cette douleur et je me suis souvenue que la foule n'était pas nombreuse à le suivre, que si les poings indignés ont fait un cortège d'honneur à Jef Fillion, Falardeau est trop souvent resté seul avec son DOIGT d'honneur,oui c'est ça monsieur, juste un doigt s'il vous plait.
Bien sûr, il s'amusait à dire des grossièretés et des énormités qui faisait friser tout le monde . En cela il a joué la valse des médias et leur a donné une grande partie de sa vie, du bonbon sûrette à sucer longtemps . Mais n'oublions pas l'artiste et l'homme engagé. C'était un cinéaste Faladeau et il n'a pas que fait Elvis Gratton.
Mon ami d'ORION (et oui encore lui) a écrit quelque chose qui nous rappelle que Falardeau n'était pas seulement ce personnage presque caricatural, encarcanné par les médias, mais qu'il était aussi attentionné, gentil, curieux, que c'était un découvreur à l'enthousiasme sans cesse renouvelé.
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